Le vélo de montagne est en pleine révolution. Les kilomètres de sentiers rapides se multiplient, les obstacles se complexifient et les vélos sont de plus en plus gros.
Ici comme ailleurs, la popularité de l’enduro croît à vitesse grand V et le nombre d’adeptes explose. Le sport se démocratise et c’est tant mieux!
En contrepartie, au même rythme augmentent aussi les accidents. Pour que le vélo de montagne demeure un divertissement agréable et non une source de stress ou de blessures, je vous propose de revisiter les règles de progression pour avoir un maximum de plaisir sans se mettre à risque.
1. Réveiller vos réflexes
Commencer la journée du bon pied avec une petite séance de gymnastique pour le cerveau en faisant une piste «bonbon» — vous savez, celle qui vous met invariablement le sourire dans la face!
Vos muscles vous remercieront de ce petit réchauffement, le système nerveux aura sa petite dose de sérotonine et vous aurez même le temps, en prime, d’évaluer les conditions des sentiers cette journée-là.
Histoire de bien aiguiser vos réflexes, partez lentement afin de...
2. Trouver «VOTRE» flow de la journée
Au boulot comme en vélo, il y a des jours où ça va bien et d’autres moins. L'état des sentiers, la météo, notre état général, les personnes avec qui on roule et même notre humeur influencent nos performances. Il y a des jours où on se sent game et des jours où on se sent plus chill.
S’écouter fait aussi partie d’une saine progression.
Trouver son flow, c’est arriver à trouver le juste équilibre entre plaisir et sécurité cette journée-là. Le truc : reconnaître ses limites et...
3. Commencer petit et augmenter graduellement
Pas toujours facile, avec la pression des pairs et les images véhiculées dans les médias sociaux, de respecter sa progression personnelle.
Tout le monde n’est pas Danny MacAskill ou Rachel Atherton, et c’est bien tant mieux!
On a beau le savoir, il y a un monde entre l’image sociale et le terrain. Un saut, un obstacle ou un segment technique peut avoir l’air tellement facile lorsque maîtrisé par un pro. On oublie vite que ce pro a peut-être 5, 10, 15 ou même 20 ans de pratique et d'expérience sur ses pédales!
Progresser, c’est ne pas sauter d’étape :
- faire une bonne lecture de terrain à basse vitesse;
- évaluer ses habiletés et sa capacité de contrôle pour franchir les obstacles;
- accélérer ou grossir seulement lorsque le sentier ou l’obstacle est connu et maîtrisé et ce sans perte de contrôle;
- et...
4. Ralentir en fin de journée
Il fait chaud, la fatigue s’installe, et même si on est bien réchauffé, les réflexes eux sont peut-être déjà rendus au stationnement pour l’après-sortie. La dernière descente est rarement le bon moment pour essayer l’obstacle qu’on a reluqué toute la journée.
Savourez la dernière! Reprenez un rythme plus lent et optez pour une piste maîtrisée et amusante pour finir la journée en beauté.
Vous pourrez ainsi en jaser avec satisfaction avec vos partenaires, et déjà penser à votre prochaine sortie et à vos prochains défis en retournant tranquillement indemne à la maison!